L’accès rapide aux prestations médicales et aux traitements novateurs est d’une importance capitale pour la qualité des soins. Ce principe est indispensable pour que les patient-e-s bénéficient des progrès médicaux. Ainsi les traitements contre le cancer ont-ils enregistré de grands progrès au cours des dix dernières années. Pour certains types de cancer, le succès des traitements s’est amélioré de manière significative, y compris dans le cas de certaines tumeurs métastasées.
Poursuivre les efforts
En règle générale, les patient-e-s suisses ont un accès rapide au progrès médical. C’est ce qu’a confirmé un rapport comparatif sur l’accès aux médicaments modernes contre le cancer publié en 2016 par le célèbre Institut suédois Karolinska (Comparator Report on Patient Access to Cancer Medicines in Europe).
Cependant, depuis quelques années, on observe des retards dans le processus d’autorisation des nouveaux médicaments ainsi que dans leur admission au remboursement par les caisses-maladie. En particulier dans le cas de médicaments hautement novateurs contre des maladies mortelles, on observe une dégradation de la position de la Suisse par rapport à l’Union européenne. Certains médicaments importants contre le cancer, remboursés par l’assurance-maladie sociale de nombreux pays de l’UE, ont été admis plus d’un an plus tard dans la liste des spécialités (LS) en Suisse. De telles évolutions sont problématiques car elles concernent particulièrement les médicaments hautement novateurs, pour lesquels les patient-e-s ont besoin de la solidarité de l’assurance-maladie, ce qui entraîne une médecine à deux vitesses.
Il faut donc poursuivre les efforts pour que les procédures redeviennent compétitives à l’échelon international. L’industrie pharmaceutique s’engage pour que tou-te-s les patient-e-s bénéficient d’un accès égal et rapide aux nouveaux médicaments.
Opinion de la population
Une grande partie de la population souhaite un accès rapide aux innovations. Comme le montre le Moniteur de la santé gfs 2018, une majorité stable de plus de 80% des personnes interrogées n’est pas prête à accepter des restrictions d’accès aux nouveaux médicaments ou aux nouvelles formes de traitement. Seuls 19% de la population seraient prêts à limiter l’accès aux nouveaux médicaments. Pour diminuer les coûts dans le système de santé et en fonction de l’ampleur de la baisse des coûts obtenue, environ 54% des citoyen-ne-s seraient disposé-e-s à accepter des restrictions dans la liberté thérapeutique, environ la moitié accepterait de renoncer à la liberté de choix de l’hôpital et un tiers à la liberté de choix du médecin.
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