Le long chemin vers un médicament - Interpharma

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Le long chemin vers un médicament

Le développement d’un médicament requiert des investissements considérables et beaucoup de temps. Le succès dépend de nombreux facteurs.

Aperçu Autorisation et mise sur le marché Phase clinique Phase préclinique Premiers pas vers un nouveau médicament

Les découvertes révolutionnaires constituent une exception dans la recherche, les petits progrès sont la règle. C’est aussi le cas dans le domaine de la recherche pharmaceutique. Les innovations progressives, qui prennent des années, finissent par optimiser l’utilité des nouveaux traitements pour les patients. Dans le cas des maladies très répandues, les entreprises pharmaceutiques se livrent une rude concurrence à l’échelle mondiale pour ce qui est de ces innovations progressives. Elles utilisent par exemple différentes substances visant le même point d’attaque pharmacologique. Il faut souvent utiliser un médicament pendant un certain temps avant que son succès thérapeutique ne se cristallise. Il faut pour cela que de multiples facteurs de succès se conjuguent: efficacité, durée de l’effet, interactions avec d’autres médicaments, effets secondaires éventuels, disponibilité optimale de la substance active ou forme galénique optimale.

Complexité croissante du développement

La recherche et le développement sont devenus de plus en plus complexes et coûteux au cours des dernières décennies, entre autres en raison des exigences légales élevées en matière de sécurité. Il faut actuellement compter en moyenne 12 ans jusqu’au lancement d’un nouveau médicament sur le marché. Les coûts se montent à environ 2,6 milliards de francs, dont environ deux tiers sont dépensés avant même le début des essais cliniques. Sur 10 000 substances étudiées et contrôlées en laboratoire, tout juste dix parviennent à la phase des essais cliniques, et une seule satisfait à tous les tests et finit par être mise sur le marché sous forme de médicament. En raison de la durée du développement, le laps de temps dont les entreprises pharmaceutiques bénéficient pour refinancer leurs coûts de développement grâce à la protection conférée par un brevet est de plus en plus court.

Importance des brevets pour les nouvelles substances actives

À l’échelon mondial, les entreprises pharmaceutiques investissent dans la recherche et le développement environ 20% du chiffre d’affaires réalisé avec des médicaments soumis à ordonnance. C’est un taux record, toutes branches confondues. Par conséquent, les entreprises pratiquant la recherche doivent être sûres que leurs inventions ne seront pas utilisées à des fins commerciales par des tiers n’ayant pas contribué aux dépenses de recherche. L’État protège les nouvelles substances actives par un brevet. La protection légale conférée par un brevet est limitée à 20 ans et commence dès le dépôt du brevet, c’est-à-dire avant même que les essais précliniques aient par exemple été menés dans des systèmes cellulaires. Compte tenu des exigences de sécurité croissantes, la durée de protection effectivement utilisable est devenue de plus en plus courte. Pour faire face à cette évolution, le «certificat de protection complémentaire» a été créé. Il permet de prolonger la durée de la protection conférée par le brevet aux nouveaux médicaments de cinq ans, la portant à une durée de protection effective de 15 ans au maximum.

Incitations par la protection des données déposées

Avant d’autoriser la mise sur le marché d’un médicament, les autorités sanitaires exigent de l’industrie pharmaceutique un vaste dossier contenant des données des études précliniques et cliniques. Ces données sont nécessaires pour juger de la qualité, de l’efficacité et de l’innocuité d’un médicament. Les entreprises pharmaceutiques investissent beaucoup de temps et d’argent dans le traitement de ces données. La protection de ces données (protection du premier requérant) garantit qu’aucune autre entreprise n’accède aux données ni ne les utilise pendant la période de protection qui fait suite à l’autorisation de mise sur le marché. La protection du premier requérant est une incitation à consentir des fonds pour la recherche et le développement. Elle représente une incitation à l’investissement indépendante de la protection par brevet. Pour diverses raisons, il se peut qu’un certain produit ne soit pas breveté dans un certain pays. Dans ce cas, la protection du premier requérant est la principale incitation à l’investissement. Cela s’applique par exemple à la tendance croissante à élaborer de nouvelles indications pour des substances actives bien établies.

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Interpharma, fondée en 1933 et dont le siège se situe à Bâle, est l’association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche.

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