Communiqué de Presse: Enquête sur l’Europe 2023: la population suisse soutient encore plus nettement les accords bilatéraux et attend du Conseil fédéral une proposition concrète

La 10^e enquête représentative de gfs.bern sur mandat d’Interpharma montre que les citoyennes et citoyens suisses continuent à être clairement convaincu-e-s des avantages des accords bilatéraux. La position de la population est claire: les accords bilatéraux sont la meilleure option pour les relations avec l’UE. Mais on attend à présent du Conseil fédéral qu’il prenne ses responsabilités et propose enfin une solution concrète pour faire évoluer ces accords. Les citoyennes et citoyens se montrent ouvert-e-s au compromis.

René Buholzer, directeur d’Interpharma, déclare:

«L’enquête montre une certaine lassitude des citoyennes et citoyens vis-à-vis de la politique européenne du Conseil fédéral. La population est réaliste, elle a conscience du fait qu’il faut faire des compromis pour sauvegarder les accords bilatéraux, si importants pour la prospérité de notre pays. Elle attend à présent du Conseil fédéral qu’il prenne les choses en main et fasse des propositions concrètes.»

Pour la 10^e fois déjà, Interpharma, l’Association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche, a mandaté l’institut de recherche gfs.bern pour la réalisation d’un sondage d’opinion représentatif sur les relations entre la Suisse et l’UE. Pour la dixième année consécutive, la population suisse souligne son fort attachement à la voie bilatérale. L’évaluation générale des accords bilatéraux s’est même améliorée par rapport à l’enquête de l’année précédente: actuellement, une nette majorité (59%) y voit surtout des avantages, tandis que 12% seulement y voient plutôt ou uniquement des inconvénients. Un an après le début de la guerre en Ukraine, l’importance de l’UE pour la paix en Europe s’est nettement accentuée.

Avantages des accords bilatéraux bien présents à l’esprit

Comme dans les vagues de sondage précédentes, une grande majorité pense que les accords bilatéraux présentent des avantages essentiels. Les personnes interrogées mentionnent en particulier l’accès au marché d’exportation, la nécessité de recruter du personnel spécialisé à l’étranger, l’accès aux programmes de formation et de recherche ainsi que la possibilité de s’installer, faire des études et travailler dans tous les pays de l’UE. L’avis que les accords bilatéraux contribuent à la prospérité de notre pays est en nette progression: 78%, soit +15 points par rapport à l’année précédente. La population a conscience de ce que les accords bilatéraux apportent à la Suisse et confirme une position solide depuis des années.

La population est réaliste et ouverte au compromis

La population apprécie les accords bilatéraux et ne veut pas les mettre en danger. Elle a aussi pleinement conscience du fait qu’il faut faire des concessions pour parvenir à les faire évoluer et se montre donc ouverte au compromis. Cela concerne en particulier la protection des salaires, l’acceptation de la Cour de justice de l’Union Européenne pour régler les différends, de futures contributions à la cohésion ou le soutien de certaines branches (p. ex. une garantie d’État pour les banques cantonales).

Les seules lignes rouges que la population refuse clairement de franchir sont l’acceptation de la directive de l’Union européenne sur la citoyenneté et le renoncement au droit de référendum.

René Buholzer, directeur d’Interpharma, souligne:
«Pour l’industrie pharmaceutique pratiquant la recherche, la stabilisation des relations avec notre principale partenaire économique est d’une importance capitale. La population a compris que le statu quo est synonyme de recul. Elle est donc ouverte au compromis et demande clairement au Conseil fédéral de prendre une décision!»