Communiqué de presse: Poursuivre la voie bilatérale

Le Conseil fédéral a adopté aujourd’hui le mandat de négociation avec l’UE et va à présent entamer les négociations. Interpharma s’en félicite: les accords bilatéraux III assurent le libre accès au marché intérieur européen et placent les relations économiques et politiques avec l’UE sur des bases solides.

Dans sa politique européenne, la Suisse a pour but de mettre en place les meilleures conditions possibles pour ses relations avec l’UE. La politique européenne de la Suisse s’appuie depuis 25 ans avec succès sur des accords sectoriels bilatéraux entre la Suisse et l’UE, développés et approfondis régulièrement pendant toute cette période.

D^r René Buholzer, directeur d’Interpharma, souligne:

«Environ 40% des exportations de la Suisse proviennent de l’industrie pharmaceutique pratiquant la recherche, dont près de la moitié vont vers l’UE. Les accords bilatéraux III assurent le libre accès au marché intérieur européen et placent les relations économiques et politiques avec l’UE sur des bases solides. C’est un bon signe pour le moteur de croissance de l’économie suisse.»

Principaux points du mandat de négociation du point de vue d’Interpharma:

Entamer des négociations avec l’UE permet de mettre l’ARM à jour. C’est très important pour les exportations de l’industrie et pour la sécurité d’approvisionnement.

L’ARM entre la Suisse et l’UE élimine des obstacles techniques au commerce et permet de commercer librement avec l’UE. Au cas où l’ARM ne pourrait plus être mis à jour, la place pharmaceutique suisse risquerait d’être soumise à de doubles inspections des sites de recherche et de production ainsi qu’à de nouvelles certifications des lots dans l’UE. Des calculs montrent que la disparition de l’ARM avec l’UE entraînerait des coûts de plus d’un demi-milliard de francs suisses par année. De nouveaux obstacles techniques au commerce risqueraient en outre de dégrader l’accès des patient-e-s suisses à des médicaments vitaux.

La libre circulation des personnes aide à accéder à du personnel qualifié indispensable.

L’industrie pharmaceutique a particulièrement besoin de personnel hautement qualifié. Sans personnel étranger, la branche pharmaceutique ne pourrait ni faire autant de travaux de recherche, ni produire autant, car malgré des efforts constants de renforcer le marché du travail national, celui-ci n’est pas assez grand pour couvrir la forte demande en personnel qualifié. Pour ce qui est de la protection des salaires, le niveau actuel est assuré, d’autres mesures ne sont pas nécessaires.

La conclusion des accords bilatéraux III assure à long terme la participation aux programmes de recherche de l’UE.

Actuellement, grâce aux réseaux internationaux auxquels participe son secteur de la recherche, la Suisse fait partie des pays les plus innovants au monde. L’impact à court terme de la non-association au programme de recherche de l’UE a pu être partiellement amorti par des financements transitoires, mais à long terme, la place de recherche suisse perdra en attractivité si l’association complète au programme Horizon Europe n’est pas assurée.