3 questions à Max Pahlow – membre du Board d’Interpharma et Managing Director, Janssen Switzerland

Permettez-nous de vous demander de vous présenter brièvement et de nous décrire le poste que vous occupez actuellement dans votre entreprise?

Je suis Managing Director de Janssen Suisse, l’entreprise pharmaceutique de Johnson & Johnson. Avec mon équipe de direction, ma mission est de diriger notre organisation commerciale en nous concentrant sur les ventes et la recherche clinique, de manière à ce que nos médicaments arrivent aux patientes et patients le plus rapidement possible.

Mon parcours professionnel m’a mené dans les affaires gouvernementales, la défense des patients, la communication et la politique. J’ai plus de 20 ans d’expérience dans la direction commerciale mondiale d’entreprises pharmaceutiques de 5 pays différents. Je me réjouis d’avance de travailler en étroite coopération avec les nombreuses parties prenantes du système de santé suisse pour le bien des patientes et patients de Suisse et pour un système de santé durable.

Quel accent souhaitez-vous mettre en tant que membre du Board d’Interpharma?

Pour moi, l’essentiel est de me concentrer sur l’accès des patientes et patients suisses aux nouveaux médicaments innovants. Nous pouvons y œuvrer à la fois individuellement, en tant qu’entreprise, et dans un effort commun des 23 entreprises membres d’Interpharma.

Un autre thème sur lequel je souhaite me concentrer est la propriété intellectuelle (PI). L’Accord international de l’OMC de 1995 sur les «aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce» (ADPIC) est particulièrement important pour les industries innovantes, fortement tributaires de la protection de la PI pour favoriser la recherche, le développement et la fabrication de technologies de pointe. Sans une forte protection de la PI, l’innovation médicale moderne n’aurait pas autant de succès que c’est le cas actuellement et de nombreux traitements et médicaments qui bénéficient aujourd’hui aux patientes et patients du monde entier n’existeraient pas. L’innovation médicale de haute qualité est une entreprise de longue haleine, risquée et onéreuse. Le système se base sur l’offre d’une protection stable de la PI.

Quelle est l’importance de la Suisse en tant que place pharmaceutique pour votre entreprise? Où et comment la Suisse peut-elle continuer à s’améliorer en tant que place pharmaceutique et où faut-il adapter les conditions cadres?

La Suisse est très importante pour nous. L’entreprise a racheté Cilag à Schaffhouse en 1959 et a continué à grandir au cours des 60 dernières années, avec à ce jour plus de 5000 employés sur neuf sites pharmaceutiques et de génie médical dans tout le pays.

Par le passé, la Suisse s’est établie en tant qu’excellente plateforme pharmaceutique où les patientes et patients ont très rapidement accès à l’innovation. Pour nous, en tant qu’industrie, il est crucial d’accorder une grande priorité à nos relations avec notre principal partenaire commercial, à savoir l’UE, en particulier pour ce qui est du programme de recherche Horizon.

Nous pensons qu’il faut continuer à améliorer les conditions cadres, de manière à ce que le système de santé soit préparé à l’avenir. Il est important que la place suisse propose un système de santé durable et favorable à l’innovation, y compris un écosystème de données de santé. Pour cela, la Suisse peut miser sur les forces qui lui sont spécifiques de tout temps: débat ouvert, volonté d’aboutir à un compromis, et collaboration de toutes les parties prenantes pour trouver des solutions pratiques. Autant de caractéristiques que nous partageons chez Johnson & Johnson.