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5 novembre 2025

Série de blogs sur le Moniteur de la santé 2025 d’Interpharma, partie 3: La perception des coûts et les faits ne concordent pas toujours

Les primes des caisses-maladie restent le principal souci de la population, alors même que les salaires réels et le PIB ont augmenté plus fortement. Le Moniteur de la santé 2025 montre que la charge ressentie ne concorde pas toujours avec la question des coûts telle qu’elle se présente dans les faits. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet dans cette troisième partie de notre série de blogs.

On peut facilement évaluer la question des coûts dans la population à l’aide des avis sur les primes des caisses-maladie. Les résultats de l’enquête actuelle montrent que celles-ci sont à nouveau ressenties comme la plus lourde charge pour le budget des ménages.

En revenant en arrière jusqu’en 1997, on constate que ce ressenti a connu de grandes variations: d’un côté, les primes des caisses-maladie ont toujours pesé lourd, mais de l’autre, on est surpris par exemple par l’importance particulière de leur poids en 2011. À partir de là, la charge ressentie pour le budget des ménages a commencé à diminuer régulièrement, mais à partir de la pandémie de Covid-19, cette baisse a stagné et la tendance est à nouveau à la hausse. À noter que les variations des 25 dernières années ne correspondent pas au rapport entre les primes, les salaires réels et le PIB: en chiffres absolus, les salaires réels et le PIB ont plus fortement augmenté en Suisse que les primes des caisses-maladie. Par conséquent, le montant des primes devrait théoriquement être un souci de moins en moins important. Une cause pourrait être le discours public plus présent sur les coûts de santé qui a peut-être pour effet que la charge des primes est ressentie plus fortement.

L’observation à long terme montre que la charge des coûts ressentie est inférieure à la moyenne en Suisse alémanique et italophone, avec une légère augmentation en Suisse alémanique par rapport à l’année précédente. Le problème ressenti augmente le plus fortement au niveau des coûts des factures de dentiste (18%, +6 points), des primes des caisses-maladie (17%, + 7points) et des impôts (15%, +5 points). En Suisse romande, les problèmes financiers perçus sont nettement plus marqués que dans les autres régions linguistiques, et ce dans toutes les catégories de dépenses.

Malgré tout, la tendance est au recul dans presque toutes les catégories à l’exception des primes des caisses-maladie. Un peu plus de deux tiers des personnes interrogées (69%) disent que payer les primes est un problème occasionnel ou continuel. Ce taux atteint donc un niveau qui n’avait plus été observé depuis 2011. En dépit d’une détente passagère, les primes des caisses-maladie sont restées une thématique importante dans le discours public. Le souci des primes élevées favorise le narratif selon lequel les médicaments jouent un rôle majeur dans la hausse des coûts de santé, une image que de nombreux acteurs renforcent. Or, les prix des médicaments ne sont pas le problème: les coûts de santé continuent certes d’augmenter, de même que le nombre de nouveaux traitements et l’espérance de vie moyenne en Suisse, mais les prix des médicaments ont régulièrement baissé.

À y regarder de plus près, on constate que, depuis des années, la part des médicaments dans les coûts de santé et les coûts globaux de l’AOS est restée stable ou a enregistré une hausse inférieure à la moyenne. Concrètement, cela veut dire que les prix de certains médicaments ne sont pas en fait des moteurs de cherté, mais leur volume croissant prescrit. Cela est dû entre autres à l’évolution démographique en Suisse ainsi qu’au succès de la lutte contre des maladies complexes. En particulier dans la lutte contre divers types de cancer, la recherche enregistre depuis des années des progrès spectaculaires. Bien que de nombreux acteurs renforcent activement le narratif sur les prix des médicaments, on peut observer que la population considère d’autres causes comme plus importantes.

Les réponses à ce sujet sont très variées, mais il y a une focalisation nette sur les personnes qui se rendent chez le médecin alors qu’elles ne sont pas malades (31%), suivies des frais administratifs de l’ensemble du secteur de la santé (26%). D’autres causes fréquemment nommées sont le nombre croissant de personnes âgées (21%), les caisses-maladie elles-mêmes (17%), les examens superflus (15%) et l’industrie pharmaceutique (14%). La population perçoit aussi des faiblesses structurelles comme le manque d’efficacité (13%) et les attentes croissantes envers la qualité des soins (11%) comme des moteurs de cherté pertinents.

Bilan

Le Moniteur de la santé 2025 montre que la population suisse continue de soutenir les principes de solidarité, qualité et accès pour tous et toutes, mais que la conscience des coûts s’aiguise nettement. Interpharma demande par conséquent d’accélérer l’accès aux médicaments innovants et de respecter systématiquement les délais légaux qui régissent leur prise en charge. Par ailleurs, il est important que le débat public sur les coûts de santé tienne mieux compte des faits, car les prix des médicaments ne sont pas le principal moteur de cherté. En outre, pour sauvegarder la place pharmaceutique suisse, nous avons besoin de conditions cadres stables et favorables à l’innovation. Interpharma s’investit pour que les patient-e-s continuent de pouvoir accéder rapidement aux meilleurs traitements.

Cliquez ici pour accéder à la partie 1 de la série d’articles

Cliquez ici pour accéder à la partie 2 de la série d’articles

Michèle Sierro

Michèle Sierro

Responsable communication Suisse romande

+41 79 305 84 30

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Interpharma, fondée en 1933 et dont le siège se situe à Bâle, est l’association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche.

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