Communiqué de presse: Nouvelle contribution significative de la pharma à la maîtrise des coûts, quand la sécurité d’approvisionnement est menacée
Lors de la table ronde sur la maîtrise des coûts organisée par le Département fédéral de l’intérieur (DFI), diverses mesures d’allègement ont été décidées. L’industrie pharmaceutique prouve son sens des responsabilités et contribue significativement, une fois de plus, à la maîtrise des coûts de la santé. Outre ses économies annuelles récurrentes de plus de 1,5 milliard de francs et les actions radicales prévues dans le cadre du deuxième volet de mesures de la Confédération visant à maîtriser les coûts, voici que des initiatives supplémentaires de réduction des coûts sont annoncées au titre de la promotion des gé-nériques et des modèles de prix. Or, le seuil de tolérance est atteint : la place pharmaceutique suisse est sous pression et de nouvelles mesures d’économie mettent en péril la sécurité d’approvisionnement.
Depuis plusieurs mois, le DFI mène des discussions avec un certain nombre d’acteurs dans le cadre de la table ronde sur la maîtrise des coûts, qui vise à identifier de nouvelles possibilités d’économies pour le système de santé suisse. À la demande du DFI, l’industrie pharmaceutique a accepté de participer à ces discussions.
Toutes ces dernières années, cette industrie a grandement contribué au financement durable du système de santé suisse. Seule actrice disposant d’un mécanisme institutionnalisé de contrôle des prix, elle réalise année après année de plus de 1,5 milliard de francs d’économies sur cette seule base. À cela s’ajoutent d’autres baisses de prix, par exemple lors de l’extension des indications et de l’expiration des brevets. En encourageant les génériques et les biosimilaires et en ajustant les marges de distribution, l’industrie a contribué ces dernières années pour plus de 700 millions de francs à l’effort de réduction supplémentaire des coûts. La mise en oeuvre des modèles de coûts décidés par le Parlement dans le cadre du deuxième volet de mesures pour la maîtrise des coûts affaiblira encore plus la place pharmaceutique suisse, avec des conséquences pour l’économie et la population suisses.
Une menace pour la sécurité d’approvisionnement
Les mesures qui viennent d’être adoptées touchent à nouveau l’industrie pharmaceutique pour un mon-tant estimé à plus de 50 millions de francs. « Les économies ciblant les médicaments ont aujourd’hui déjà un impact négatif sur la sécurité d’approvisionnement. Pour la population, cela se traduit par une détérioration sensible de l’accès aux thérapies innovantes et par une aggravation des pénuries affectant l’approvisionnement en médicaments éprouvés. Non seulement aucune amélioration n’est en vue dans ces deux domaines, mais la situation devrait même empirer compte tenu des bouleversements géopoli-tiques actuels », déclare Annette Luther, présidente de scienceindustries.
La population rejette le rationnement et souhaite disposer d’un accès large et rapide à des médicaments sûrs et efficaces. Cette exigence est pourtant impossible à satisfaire, puisque la sécurité de planification des entreprises de la pharma se trouve affaiblie par un flot continu de nouvelles mesures décidées au nom de la maîtrise des coûts. Ces cinq dernières années déjà, six projets dans ce sens ont été adoptés ou lancés. A cet égard, on voit donc que le secteur pharmaceutique contribue de manière significative à la maîtrise des coûts de la santé.
Reconnaissant toute l’importance d’un système de santé financé de manière durable, l’industrie pharmaceutique y contribue notablement depuis de nombreuses années grâce aux économies qu’elle réalise. Mais le seuil de douleur est désormais atteint. Si la Suisse souhaite rester un site attractif pour cette branche économique majeure, tout en assurant aux patients un approvisionnement fiable en médicaments, elle doit sans tarder donner des orientations nouvelles à sa politique de la santé. Il s’agit en particulier de garantir l’accès aux traitements innovants et l’approvisionnement de la population en médicaments éprouvés, ainsi que des rémunérations équitables à la branche. L’industrie pharmaceutique est l’un des grands piliers économiques de la Suisse, si l’on songe que ses plus de 48’000 employés réalisent 10 % de la performance économique totale (PIB) du pays ! La valeur ajoutée économique de cette industrie en Suisse dépasse donc largement le coût de l’approvisionnement de la population en produits de santé. À l’avenir, cette réalité doit davantage être prise en considération.
Renseignements:
Interpharma René Buholzer, CEO & délégué du Comité Rene.Buholzer@interpharma.ch, +41 78 743 65 95 Georg Därendinger, responsable Affaires publiques et Communication georg.daerendinger@interpharma.ch, +41 79 79 590 98 77
scienceindustries Stephan Mumenthaler, directeur stephan.mumenthaler@scienceindustries.ch, +41 79 593 91 63 Anne Cécile Vonlanthen, responsable Affaires publiques et Communication annececile.vonlanthen@scienceindustries.ch, +41 44 368 17 44
Intergenerika Lucas Schalch, directeur l.schalch@intergenerika.ch, +41 61 927 64 08
vips Ernst Niemack, directeur ernst.niemack@vips.ch, +41 78 646 80 30 Liliane Scherer, responsable Affaires publiques et Communication liliane.scherer@vips.ch, +41 76 779 57 22
Michèle Sierro
Responsable communication Suisse romande
+41 79 305 84 30
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