Interpharma, l’association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche, soutient le volet de mesures décidé par le Conseil fédéral visant à stabiliser et développer les relations avec l’Union européenne (UE). L’industrie voit dans cette solution plus d’avantages que d’inconvénients, même si certains points sont critiqués. Ce volet de mesures garantit les accords importants pour les entreprises pharmaceutiques pratiquant la recherche. En ces temps d’incertitude géopolitique croissante, il s’agit là d’un avantage décisif en matière de localisation.
L’industrie pharmaceutique pratiquant la recherche nécessite des conditions-cadres économiques stables. Près de 40% des exportations suisses proviennent de l’industrie pharmaceutique et près de la moitié de ces exportations, à savoir environ 105 milliards de francs, sont destinées à l’Union européenne. Cela souligne la pertinence et l’importance d’un accès efficace au marché.
Le volet négocié, qui prévoit une participation sectorielle sur mesure pour la Suisse au marché intérieur de l’UE ainsi que des coopérations dans des domaines choisis, renforce l’attractivité de la place économique suisse pour la recherche, le développement et la production. Il contribue à garantir la sécurité de l’approvisionnement, à assurer la force d’innovation et à positionner la Suisse comme un partenaire crédible. Ce volet de mesures tient également compte du souci de l’industrie de n’approfondir les relations que dans les domaines qui servent les intérêts des acteurs nationaux. Pour l’industrie pharmaceutique, il s’agit notamment des accords de reconnaissance mutuelle en matière d’évaluations de la conformité (ARM), de la libre circulation des personnes et de la coopération en matière de recherche. Dans l’ensemble, le volet de mesures sert à la sécurité du droit et de la planification pour la recherche, le développement et la production de l’industrie pharmaceutique.
«Les Bilatérales III assurent la sécurité et la planification pour le plus grand marché de la principale industrie d’exportation de Suisse», déclare ainsi René Buholzer, CEO d’Interpharma.
Un échec des Bilatérales comporterait des risques élevés pour l’industrie pharmaceutique, car la compétitivité de la Suisse en tant que pôle de recherche et de production dépend fortement de la stabilité des relations avec l’UE, en particulier d’un accès sans entraves au marché intérieur européen. Pour les patientes et les patients, la sécurité de l’approvisionnement serait menacée.
Interpharma se félicite de l’intégration d’éléments institutionnels dans les accords de reconnaissance mutuelle en matière d’évaluations de la conformité (ARM). Dans le même temps, nous soulignons que le bon fonctionnement de l’ARM doit être garanti même si l’UE révise sa législation pharmaceutique avant l’entrée en vigueur du volet. C’est la seule manière de pouvoir maintenir la sécurité des soins pour les patientes et patients ainsi que le commerce sans entraves avec l’UE.
Interpharma salue le fait que les négociations aient permis de mettre en œuvre les exigences du mandat suisse, à l’exception de la protection des salaires. En parallèle, la Suisse a pu obtenir une amélioration par rapport au mandat grâce à la clause de sauvegarde contenue dans le protocole de modification de l’accord sur la libre circulation des personnes, qui tient compte des besoins en matière de politique intérieure. Nous saluons le fait que la libre circulation des personnes puisse continuer à être utilisée en fonction du marché du travail, mais également que la Suisse puisse activer la clause de sauvegarde précise en cas de graves difficultés socio-économiques. L’accès à une main-d’œuvre hautement qualifiée est primordial pour l’industrie pharmaceutique, le marché du travail national ne pouvant à lui seul répondre aux besoins. Dans le même temps, nous sommes conscients que l’immigration suscite des inquiétudes et des craintes chez une partie de la population suisse. Nous les prenons au sérieux. Des mesures appropriées sont donc également nécessaires pour une meilleure exploitation du potentiel de main-d’œuvre nationale, ainsi que des mesures ciblées en matière de politique de l’asile, du logement et des infrastructures. Un marché du travail libéral demeure un pilier central de la compétitivité de la Suisse.
Interpharma se félicite également de l’association de la Suisse à Horizon Europe. La mise en réseau internationale constitue l’un des piliers de la force d’innovation et de la compétitivité de la Suisse en tant que pôle de recherche. La reprise des programmes de recherche européens renforce la position de la Suisse comme l’un des pays les plus innovants au monde.
La limitation de l’accord sur la santé à la coopération dans le domaine de la santé publique est judicieuse du point de vue de l’industrie. En revanche, Interpharma se montre critique vis-à-vis d’une éventuelle évolution future de l’accord. Nous sommes fondamentalement opposés à toute extension.
Vers la prise de position (allemand)
Stellungnahme zum Paket «Stabilisierung und Weiterentwicklung der Beziehungen Schweiz–EU»
Interpharma, fondée en 1933 et dont le siège se situe à Bâle, est l’association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche.
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