26 mai 2021                        
                        Communique de presse: Suisse-UE: l’industrie pharmaceutique pratiquant la recherche en Suisse appelle le Conseil fédéral à agir au plus vite et à développer des alternatives
                        
                        
 Bâle , 26. Mai 2021
Interpharma prend connaissance avec la plus grande inquiétude de la décision prise aujourd’hui par le Conseil fédéral. Des relations bien réglées avec notre principale partenaire commerciale sont essentielles pour une place pharmaceutique forte, qui contribue largement à l’emploi et à la prospérité en Suisse et assure aux patient-e-s un accès privilégié à une médecine de haute qualité. Interpharma appelle le Conseil fédéral à élaborer le plus rapidement possible des propositions permettant de placer les relations entre la Suisse et l’UE sur des bases solides. Les résultats publiés récemment de l’enquête représentative sur l’Europe 2021 de gfs soutiennent cette demande.
 Avec l’échec de la conclusion de l’accord institutionnel connu aujourd’hui, il existe un imminent risque immédiat de dégradation des acquis des accords bilatéraux et de la perte à long terme des relations bien réglées de la Suisse avec l’UE. Le Conseil fédéral doit indiquer le plus vite possible des alternatives et agir pour conserver les bonnes conditions cadres avec notre principale partenaire commerciale. Les résultats d’une enquête représentative de gfs publiés récemment soulignent également cette demande: s’agissant des relations entre la Suisse et l’UE, les éléments prioritaires pour les électrices et électeurs sont le fait d’assurer l’accès au marché pour les exportations, ainsi que la prévisibilité pour l’économie de notre pays. 60% partagent aussi l’inquiétude d’une perte d’actualité des accords bilatéraux et d’une perte d’importance de la place économique suisse.
Trois
aspects essentiels pour l’avenir
Trois aspects des relations avec l’Union
européenne sont essentiels pour une place pharmaceutique suisse forte, qui
contribue largement à l’emploi et à la prospérité en Suisse et assure aux
patient-e-s un accès privilégié à une médecine de haute qualité:
- Accès au marché unique européen: l’industrie pharmaceutique représente une part de 44% des exportations de la Suisse, ce qui fait d’elle la principale branche exportatrice de notre pays et un pilier central de nos affaires économiques extérieures. Une bonne moitié de ces exportations va vers l’Union européenne. L’accord sur l’élimination des obstacles techniques au commerce est donc d’une grande importance (ARM). Si l’ARM n’est pas actualisé régulièrement, l’économie d’exportation suisse est menacée de coûts annuels supplémentaires considérables en raison de doubles certifications et inspections ainsi que d’une perte significative d’attractivité en tant que site économique.
- Accès à une main-d’œuvre qualifiée: plus que tout autre, le secteur pharmaceutique vit de la recherche. Pour cela, il doit avoir facilement accès aux meilleurs talents, d’où l’importance cruciale de l’accord sur la libre circulation des personnes.
- Coopération dans le domaine de la recherche, c’est-à-dire participation de la Suisse aux programmes-cadres de l’UE sur la recherche: si la Suisse n’est plus considérée à l’avenir que comme un pays tiers dans les programmes de recherche prestigieux et financièrement attrayants de l’UE, cela portera un coup à la recherche suisse qui bénéficie jusqu’à présent largement de sa participation.
René Buholzer, directeur d’Interpharma,
souligne à ce sujet:
«La Suisse doit s’engager activement dans le but de
sauvegarder et perfectionner les conditions cadres. En font partie la stabilité
politique, la sécurité juridique, des marchés d’exportation ouverts, la
disponibilité de main-d’œuvre qualifiée, un contexte de recherche qui
récompense l’innovation et un environnement fiscal attrayant. C’est pourquoi
Interpharma attend du Conseil fédéral qu’il indique le plus rapidement possible
comment il entend placer les relations entre la Suisse et l’UE sur des bases solides,
assurer l’avenir des accords bilatéraux et renforcer la place économique
suisse.»
Vu la pression exercée par la concurrence
internationale et les incertitudes qui découlent de l’interruption, il est plus
urgent que jamais d’élaborer une stratégie globale pour renforcer la place
scientifique et pharmaceutique. La Suisse doit s’engager activement dans le but
de sauvegarder et perfectionner les conditions cadres. En même temps, il est
inacceptable que la situation des patient-e-s se dégrade en Suisse, que ce soit
à cause de retards dans la prise en charge des innovations, d’un
affaiblissement de Swissmedic ou d’une vision de la santé orientée
unilatéralement ou strictement vers les coûts. La balle est maintenant dans le
camp du Conseil fédéral.