Stratégie et coordination globales

La Suisse dispose déjà de plusieurs stratégies dans le domaine de la santé, comme le Plan national contre le cancer, la stratégie MNT (maladies non transmissibles), la stratégie de vaccination, le plan d’action contre la résistance aux antibiotiques ou encore le Programme national : Stop au VIH, aux virus des hépatites B et C et aux infections sexuellement transmissibles (NAPS). Il n’existe toutefois pas encore de stratégie globale avec des objectifs clairement définis.

Pourquoi une stratégie globale est-elle nécessaire?

• Priorité à la prévention primaire et secondaire: la prévention ne consiste pas seulement à éviter les maladies (prévention primaire), elle vise également à les dépister et les traiter à un stade précoce (prévention secondaire). Une meilleure coordination permettrait d’utiliser plus efficacement les ressources existantes afin de prévenir l’apparition de maladies ou de les détecter plus tôt.
• Objectifs mesurables et vérification: une stratégie globale devrait définir des objectifs clairs – par exemple, prévenir les maladies transmissibles avant une certaine date ou réduire la prévalence des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires ou de cancer – tout en prévoyant des mécanismes permettant de mesurer régulièrement l’atteinte de ces objectifs. Cela permettrait de savoir suffisamment tôt si les mesures mises en place portent leurs fruits ou si des ajustements sont nécessaires.

La contribution de l’industrie pharmaceutique

Les entreprises pharmaceutiques ne développent pas seulement de nouveaux médicaments et des technologies; elles disposent également d’une expertise approfondie dans l’évolution des maladies, l’analyse des données et la mise en œuvre de normes médicales dans la pratique clinique. Concrètement, cela signifie:

• Des partenariats avec les parties prenantes: les entreprises pharmaceutiques peuvent travailler avec les autorités, les assurances, les cabinets de médecine générale, les hôpitaux et les instituts de recherche afin d’élaborer une stratégie nationale coordonnée en matière de prévention et de dépistage précoce.
• Intégration dans les stratégies existantes: les entreprises pharmaceutiques travaillent d’ores et déjà sur certains aspects des stratégies nationales de santé (p. ex. stratégie de vaccination) à travers des projets ciblés. Elles peuvent tirer parti de ces expériences et les partager afin d’éviter les redondances et de générer des effets de synergie.

Le projet Take CARE, qui se concentre sur le contrôle optimal des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, en est un parfait exemple. Il s’agit de mettre en commun les connaissances scientifiques et de favoriser la mise en réseau afin d’améliorer la prise en charge des personnes présentant des risques cardiovasculaires. Dans le cadre d’un partenariat multi-acteurs (composé de PonteNet AG, KPT, Sanitas, Swica, l’Institut de médecine de famille de Zurich et Novartis), un outil a été développé conjointement permettant aux médecins de mettre en œuvre facilement des directives médicales. Il s’agit de normes de santé définies dans les directives médicales existantes, telles que le taux de cholestérol LDL ou la pression artérielle. Cette surveillance adéquate des facteurs de risque cardiovasculaire et le traitement conforme aux directives médicales devraient permettre d’améliorer la qualité de la prise en charge.

Accéder au Blog partie 1: La prévention comme élément d’un système de santé suisse pérenne

Accéder au Blog, partie 2: Une prévention ciblée et une détection précoce comme clés de la réussite à long terme