Après le rejet très net avec 79,1 pour cent des voix de l’initiative d’interdiction de l’expérimentation animale en février 2022, la Suisse doit à nouveau voter sur le même sujet. L’initiative populaire «Oui à un avenir sans expérimentation animale» a été déposée aujourd’hui à la Chancellerie fédérale. Interpharma exprime son inquiétude vis-à-vis de cette nouvelle offensive qui, si elle aboutit, mettra gravement en danger la place de recherche et d’innovation qu’est la Suisse.
En février 2022, les citoyen-ne-s suisses ont rejeté à une large majorité de 79,1 pour cent une initiative similaire qui demandait l’interdiction complète de l’expérimentation animale. Ce résultat clair a souligné l’importance que la population accorde à la recherche et à l’innovation pour le progrès médical et l’amélioration de la qualité de vie.
La nouvelle initiative met en danger le progrès et l’innovation
L’initiative déposée ce jour poursuit le même but: l’interdiction complète de l’expérimentation animale. Une telle interdiction aurait des conséquences graves pour le développement de nouveaux traitements et médicaments et représente une offensive directe contre la place de recherche qu’est la Suisse. Il ne serait alors plus possible de faire en Suisse des travaux de recherche sur des innovations visant à sauver des vies. En effet, le développement de médicaments implique obligatoirement des expériences sur l’organisme vivant pour assurer la sécurité et l’efficacité des nouvelles substances actives.
La recherche et l’innovation sont les piliers essentiels du succès
Pour la Suisse, pays aux ressources naturelles limitées, la recherche et l’innovation revêtent une importance capitale. À elles seules, les entreprises membres d’Interpharma investissent chaque année près de 9 milliards de francs dans la recherche et le développement en Suisse, soit 170% du chiffre d’affaires qu’elles y réalisent. Depuis un siècle, le progrès médical a contribué à quasiment doubler l’espérance de vie en Suisse et à vaincre ou contrôler de nombreuses maladies graves. Les expériences sur animaux jouent un rôle important dans ce processus, car elles sont souvent la seule possibilité d’assurer la sécurité de nouveaux traitements avant de les employer chez l’être humain.
L’industrie pharmaceutique a massivement réduit les expérimentations animales et continue de s’engager à respecter les principes des 3R
Depuis plus d’une décennie, l’industrie pharmaceutique pratiquant la recherche travaille activement à éviter ou réduire les expériences sur animaux et à les rendre aussi peu contraignantes que possible. Au centre de nos efforts: les principes des 3R (reduce, refine, replace) que nous nous sommes engagés à respecter. C’est ainsi que le nombre d’animaux d’expérience employés dans la recherche a pu reculer de près de 400 000 en 2006 à environ 147 000 en 2023, alors même que l’intensité de la recherche augmentait en Suisse.
Dans le domaine des expériences sur animaux, l’industrie pharmaceutique s’engage en faveur des normes éthiques et légales les plus sévères. Des règles strictes et des contrôles rigoureux assurent que l’emploi d’animaux de laboratoire soit limité au minimum indispensable et que le bien-être des animaux soit toujours au premier plan.
Dr René Buholzer, directeur d’Interpharma, déclare à ce sujet:
«Interpharma en appelle au Parlement et aux citoyennes et citoyens d’émettre encore une fois, dans cette nouvelle initiative, un signal clair en faveur de la place de recherche suisse. C’est le seul moyen de conserver la place de notre pays à la pointe du progrès médical et d’assurer les emplois dans la recherche.»
Interpharma, fondée en 1933 et dont le siège se situe à Bâle, est l’association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche.
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