Série de blogs, Animal Welfare Report 2022 – partie 2: Nécessité de l’expérimentation animale et validité des résultats chez l’être humain II - Interpharma

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16 novembre 2022

Série de blogs, Animal Welfare Report 2022 – partie 2: Nécessité de l’expérimentation animale et validité des résultats chez l’être humain II

Les percées réalisées grâce à des médicaments et traitements innovants sont aussi le fruit d’expériences sur des animaux. Biologiquement parlant, l’être humain et l’animal ont de nombreux points communs, de sorte qu’il est possible d’extrapoler les résultats des expériences.

On peut extrapoler les résultats

Pour pouvoir extrapoler les résultats d’une expérience sur animaux, le choix du modèle animal est décisif. Cela veut dire que l’animal doit avoir autant de similitudes des particularités biologiques et génétiques étudiées que possible avec l’être humain. Tel est le cas chez le poisson zèbre, la drosophile et les rongeurs, en particulier la souris. Le développement, la physiologie et le génome de la souris et de l’être humain se ressemblent beaucoup. Du point de vue génétique et physiologique, la souris est identique à l’être humain à environ 95%. C’est pourquoi elle est l’animal le plus souvent utilisé en phase de recherche préclinique. Les modèles murins permettent de comprendre la santé et la maladie chez l’être humain. Entretemps, il existe un grand nombre de modèles murins pour la recherche européenne et mondiale. Des modèles de maladie ont aussi été développés, classés selon le phénotype et archivés pour la recherche. Dans un modèle de maladie, on déclenche artificiellement la maladie chez l’animal de laboratoire. Les scientifiques observent que le processus de la maladie se déroule dans l’organisme de la souris en général de la même manière que si la maladie s’était déclarée spontanément. On peut donc tirer des conclusions quant à la situation chez l’être humain. Mais bien sûr, des différences subsistent. C’est pourquoi tout nouveau médicament, traitement ou méthode de traitement doit être testé sur au moins deux espèces animales (rongeurs et non-rongeurs) avant de pouvoir passer en phase clinique chez des volontaires humains.

L’expérimentation animale bénéficie aussi à la médecine vétérinaire

Les chiens, les chats et les rongeurs peuvent aussi être atteints de la cataracte, toutes les espèces animales sont sujettes au cancer de divers organes, l’épilepsie peut toucher le chien, le chat et le lapin, pour ne citer que quelques maladies que se partagent l’être humain et l’animal. Presque toutes les maladies que nous connaissons touchent aussi l’animal sous la même forme ou sous une forme similaire et se soignent aussi en principe de la même manière. La médecine humaine et la médecine vétérinaire ont de nombreux points communs, et nombre de médicaments vétérinaires contiennent les mêmes substances actives qu’en médecine humaine. Par conséquent, les expériences sur animaux sont également utiles à l’animal.

De nombreux progrès grâce à l’expérimentation animale

Les expériences sur animaux ne sont autorisées que si elles sont indispensables pour élucider des questions encore sans réponse. Elles font partie de la recherche fondamentale et sont prescrites par la loi pour le développement de nouveaux médicaments (recherche préclinique). Leur but est non seulement de créer des applications concrètes, mais aussi de générer des connaissances qui entrent dans le développement de médicaments et traitements innovants. Autrement dit, les études et expériences impliquant des animaux contribuent à accroître nos connaissances sur la nature. Elles nous aident à mieux comprendre la genèse des maladies. La validité pour l’être humain des connaissances acquises dans les expériences sur animaux est suffisamment grande pour conclure à des principes de fonctionnement et des effets néfastes. Il est indiscutable que le travail sur des animaux de laboratoire apporte une contribution considérable au développement de nouvelles méthodes de traitement. C’est ainsi que grâce à la recherche et à l’expérimentation animale, on guérit aujourd’hui 80% des enfants atteints de leucémie. Le dernier exemple en date est la rapidité et le succès du développement de divers vaccins contre le COVID-19.

L’expérimentation animale réduit l’expérimentation animale

La recherche ne peut pas encore se passer de l’expérimentation animale. Certes, les méthodes utilisant des modèles informatiques et des cultures cellulaires sont déjà très perfectionnées et des technologies comme les «organes sur puce» permettent de reproduire des processus simples. Mais les méthodes disponibles ne permettent pas (encore) de reproduire les processus complexes de l’organisme. En effet, ce qui se passe dans une cellule est déjà si compliqué qu’un ordinateur ne peut pas le calculer. L’expérimentation animale reste donc pour le moment nécessaire, également pour l’améliorer et la remplacer de plus en plus souvent.

Michèle Sierro

Responsable communication Suisse romande

+41 79 305 84 30

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